La modification du code électoral intervenue ce mardi 2 juin 2020 continue de susciter des réactions. C’est ainsi qu’à la faveur d’une réunion extraordinaire ce mercredi 3 juin 2020, le Bureau Politique du Parti Grande Solidarité Républicaine ( GSR) invite le président Patrice Talon à faire preuve de neutralité en s’abstenant de promulguer la loi interprétative et complétant le code électoral.
Lire ci-dessous le communiqué qui a sanctionné les travaux.
COMMUNIQUE DU BUREAU POLITIQUE DU PARTI GRANDE SOLIDARITE REPUBLICAINE (GSR)
Le Bureau Politique du Parti GRANDE SOLIDARITE REPUBLICAINE (GSR) s’est réuni en session extraordinaire, à son siège régional de Cotonou, ce jour Mercredi 03 Juin 2020 aux fins d’apprécier les innovations introduites le mardi 02 juin 2020 dans le code électoral par les députés.
Au terme des échanges, le Bureau Politique retient :
1) Que l’ordonnancement juridique de notre pays, vient d’être à nouveau bousculé et sans cause, l’opération ayant eu lieu en plein processus électoral quoique les dispositions communautaires aient enfermé toute modification de code électoral dans un délai.
2) En optant pour la désignation des Maires par les Partis, l’Assemblée Nationale impose implicitement aux populations de renoncer à choisir librement leurs Maires par l’intermédiaire de leurs Représentants élus que sont les conseillers communaux et municipaux.
Face à cette situation qui, à l’analyse, est une entrave à la paix, le GSR condamne avec la dernière rigueur ce dérapage des députés et appelle tous les autres acteurs de la classe politique à plus de vigilance.
Par conséquent, fidèle à sa philosophie républicaine voire de défenseur des libertés et de la séparation des pouvoirs, fidèle à ses objectifs contenus dans ses documents fondamentaux et à son projet de société transmis au Ministère de l’Intérieur, Le Parti Grande Solidarité Républicaine (GSR) suggère au Chef de l’Etat, le Président Patrice TALON, d’agir dans l’intérêt supérieur de la nation en s’abstenant de promulguer la loi votée aux fins de permettre aux députés d’aller jusqu’au bout de leur audace.
En effet, ils peuvent à la fin du délai constitutionnel demander à la Cour Constitutionnelle, s’ils y tiennent, de rendre leur texte exécutoire.
Cet effort de clarification permettra au Président de la République de donner à son peuple l’occasion de situer les responsabilités.
Fait à Cotonou, le mercredi 03 Juin 2020
LE BUREAU POLITIQUE