Le Samedi 18 Décembre 2021, monsieur Antoine GUEDOU VISSETOGBE président du Parti Grande Solidarité Républicaine (GSR-La Main dans la Main), conformément à l’article 11 des statuts de cette formation politique était, à la tête d’une délégation de son Bureau National, à l’Hôtel KABA de Natitingou dans l’Atacora, au contact de tout le personnel d’encadrement du GSR dans la région Nord de notre pays au détour d’un atelier sur le thème, je cite «Respectons nos propres textes pour être aptes à respecter les lois de la République ».
Le même exercice s’est répété le 8 janvier au Projet SONGHAI à Porto-Novo dans l’Ouémé pour les quatre départements du Sud puis le 15 à l’Hôtel NIFUR à Bohicon dans le Zou pour ceux du Centre. Ces ateliers ont permis à la délégation de renforcer la capacité des participants quant à la maitrise des textes fondamentaux du Parti puis, de recueillir leurs observations avant l’adoption définitive desdits textes à la Conférence des Instances Dirigeantes (Congrès du Parti) prévue pour les 11 et 12 février 2022. Aux sorties de ces rencontres, le président du GSR a déclaré à nos micros ce qui suit : «Nous sommes un Parti qui se construit inexorablement.
Nous travaillons à une relève de qualité pour l’avenir de notre pays. Malgré les désagréments imposés par le régime au pouvoir à tout le monde, nous ne nous décourageons point. La preuve, les présentes rencontres font partie des étapes préalables à la tenue de notre conférence (congrès), rencontres au cours desquelles nous avons pris langue avec les responsables du GSR regroupés par région. Il ne fait plus de doute pour nous que le 12 Février 2022, notre Parti se révèlera d’avantage aux béninois.»
Se prononçant sur les cas d’emprisonnement de Reckya MADOUGOU et Joël AÏVO, et le fait qu’ils n’ont pas bénéficié de la grâce présidentielle, le président du parti Grande Solidarité Républicaine a donné des précisions avant de dire ce qu’il pense: «Je me permets d’attirer votre attention sur ce que les dispositions actuelles de notre code pénal excluent du domaine de la grâce présidentielle les détenus pour des faits de terrorisme entre autres ; c’est donc déjà là un choix à dessein de la qualification de l’infraction. Ma foi, la question ne se pose pas en ces termes. Je
l’avais déjà dit et je le réitère au cas où vous ne l’auriez pas suffisamment entendu.
Constatez avec moi :
1- Les chefs d’accusation ont varié de l’arrestation brutale de Réckya MADOUGOU et Joël AÏVO à leurs comparutions.
2- Le Président de la République a confié à la presse internationale que les deux prévenus n’étaient membres d’aucun parti politique et qu’ils ont débarqué avec des valises d’argent ; ce qui appelle deux observations :
– Ce n’est pas le candidat Patrice TALON qui valide les adhésions dans les partis concernés et encore moins y délivre les cartes de membres. En outre la loi n’interdit pas les candidatures indépendantes et Mr Patrice TALON
en est une preuve éloquente. Mieux, les mis en cause ont été présentés par un Front constitué de trois (03) partis régulièrement enregistrés.
– Les valises d’argent sont autorisées dès lors que le code électoral plafonne les dépenses à 2,5 milliards (Article 97 du code électoral du Bénin). Par ailleurs, la colère avec laquelle le Chef de l’Etat s’est confié à la presse internationale n’augure pas d’autres résultats que ceux livrés par la CRIET. Les hésitations du procureur spécial de cette cour (flagrant délit-renvoi en instruction) valide cette thèse. Il en est de même des fausses pièces introduites dans les dossiers des accusés et dénoncées aujourd’hui par des personnes utilisées à cette fin tout comme les témoignages de moralité de personnes très proches du pouvoir en place.
3- A l’audience :
– Aucun co-accusé n’a impliqué Mr AÏVO et Mme MADOUGOU.
– Le caractère personnel de la responsabilité pénale a été remis en cause par le procureur spécial de la CRIET.
– On condamne pour 15 à 50 millions de dépenses là où le code électoral autorise 2,5 milliards.
Pendant ce temps, d’autres qui ont dépensé plus ou autant que Mme MADOUGOU et Mr AÏVO n’ont pas été appelés à justifier leur décaissement. Où le Duo KOHOUE / AGOSSA a trouvé les fonds qui lui ont permis de payer sa
caution et ce n’est pas les seuls exemples !
– Des accusés, acteurs clés du dossier (ZINSOU et HOUEDANOU) n’ont même pas été condamnés tout au moins par contumace.
– Ce dossier donne la preuve que les élections sont pour le régime de la Rupture, et je l’avais souligné à l’évocation du parrainage, l’occasion d’escroquer les opposants. Vous comprenez aisément chers journalistes que la question est de savoir ce qui justifie la détention à ce jour de Mr. AÏVO et Mme MADOUGOU dont l’innocence ne souffre d’aucune ambigüité pour le commun des mortels. Ils sont aujourd’hui, au regard de ce que nous avons suivi, un motif de satisfaction et de fierté pour le Front qui a présenté leurs candidatures et le GSR s’en félicite.
Ce point de vue est partagé par tous les militants que nous avons rencontrés lors de notre tournée.» Et pour conclure, le président du GSR conclura en disant: «Tout porte à croire que nous avons assisté non pas à un procès mais à un complot et je suis triste pour mon Pays. C’est si évident et si gênant que le journal ‘’La Voix de la justice’’ a dû écrire que le juge LALY a suivi le procureur de la République parce que Mme MADOUGOU est une récidiviste.
Donne-t-il vraiment à ce mot son sens ? Allez-y comprendre.
C’est ce genre de comportements qui multiplie les frustrations, lesquelles menacent la paix.»
David WOROU
Flash info taneka du 12 février 2022