Politique nationale: Le Parti GSR – La Main dans la Main tourne dos à la mouvance présidentielle

Le parti Grande solidarité républicain ( Gsr) n’est plus désormais de la mouvance présidentielle. C’est ce qu’on retient de la déclaration de son bureau politique réuni en session extraordinaire ce samedi 5 septembre 2020 à son siège régional du sud à Cotonou sous la houlette de son président M. Antoine Guédou Vissétogbé.

Ghislain Gbènakpon

« Nous voici enfin à l’heure du bilan et fidèle à sa déclaration d’adhésion à la mouvance, nous citons ‘’ l’appartenance à la mouvance ne peut continuer d’être un prétexte pour le folklore, une porte ouverte à tout », fin de citation, le parti Grande Solidarité Républicaine, pour compter de ce jour samedi 5 septembre 2020, et prenant à témoin l’opinion nationale et internationale, arrête sa participation à la mouvance présidentielle et s’en retire ».

Voilà la chute de la déclaration du bureau politique du parti Gsr lue par sa vice-présidente, Mme Aïssatou Salifou kassim épouse Bangana. Il faut dire que l’évaluation de la participation de la Gsr à la mouvance présidentielle du 09 avril 2016 jusqu’au samedi dernier était le seul point à l’ordre du jour de la session extraordinaire du bureau politique ayant accouché de cette déclaration.

« Face à ce que nous avons vécu pendant quatre ans et demi, nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper que ce que nous avions reproché au président Yayi était une faute mineure pour emprunter l’expression du président de la Cena ; parce que aujourd’hui, il y a des erreurs plus graves. Et quand nous faisions la lutte pour l’avènement d’un homme nouveau, quand nous avons accepté que cet homme soit le candidat Patrice Talon, notre conscience ne nous disait pas que nous soutenions un homme mais plutôt une nation », a soutenu le président Antoine Guédou Vissétogbé dans son intervention introductive.

Des engagements non tenus

Des conclusions de la rencontre du parti Gsr avec sa direction de campagne, quatre points d’accord ont été obtenus à charge du président Talon. Selon la déclaration du bureau politique, il s’agit premièrement d’un engagement ferme pour une meilleure mise en relief des acquis de la conférence nationale de février 1990, deuxièmement d’une volonté inconditionnelle de recourir au consensus à l’effet de toutes les décisions engageant la vie de la nation, troisièmement d’une garantie quant à la participation des responsables du Gsr à toutes les concertations de portée nationale et celle des militants du parti à l’apprentissage de la gestion de la chose publique et quatrièmement, une affirmation sur l’honneur de l’engagement du candidat Talon à ne faire qu’un seul mandat.

« Force est de constater qu’en dehors de la question du mandat unique qui n’est pas encore suffisamment élucidée, aucun de ces engagements n’a été respecté », regrette le bureau politique de la Gsr. La déclaration a fait aussi cas du non renoncement de Patrice Talon à ses droits de créance de 129 milliards ( 129.000.000.000 F Cfa ) liés à ses procès sur la nation béninoise, contrairement à la promesse faite en son nom par M. Bio Tchané, alors porte-parole de la coalition de la rupture d’une part, et de la confiscation par le chef de l’Etat du financement public des partis politiques au profit de « ses deux ( 02) cartels siamois », sous prétexte des réformes d’autre part. Ce sont autant de raisons pour lesquelles, le parti Gsr a décidé de se retirer de la mouvance présidentielle.

« Ce que nous faisons aujourd’hui n’est pas dirigé contre le président Patrice Talon. Nous aurons le même comportement face à n’importe quel autre homme politique qui viendrait au pouvoir demain et qui se refuserait de voir le développement de la nation, de voir l’intérêt général et rien que l’intérêt général », a fait observer le président du parti Gsr, M. Antoine Guédou Vissétogbé.

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