Révision de la constitution du Bénin: 04 Questionnements, 05 suggestions et un appel à plus de vigilance du Professeur Victor TOKPANOU

Lire intégralement le Communiqué final du Bureau politique du Parti Grande Solidarité Républicaine à la fin de sa réunion du Samedi 02 Novembre 2019

REUNION EXTRAORDINAIRE DU BUREAU POLITIQUE DU PARTI « GRANDE SOLIDARITE REPUBLICAINE » (GSR)

SAMEDI 02 NOVEMBRE 2019 – COMMUNIQUE FINAL

Le Bureau Politique du Parti « Grande Solidarité Républicaine » (GSR) s’est réuni à son siège régional de Cotonou, ce jour Samedi 02 Novembre 2019, sous la présidence effective de son Président, Monsieur Antoine C. GUEDOU VISSETOGBE.

A l’examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Bureau Politique s’est félicité de la délivrance de son récépissé définitif d’enregistrement et saisit l’occasion pour adresser ses sincères remerciements au chef de l’Etat, le Président Patrice TALON pour le rôle combien décisif qu’il a joué lors de la rencontre du 15 juillet 2019 à la Présidence de la République aux fins de simplifier tant soit peu la tâche aux Partis Politiques en mettant fin aux corvées interminables auxquelles ils étaient assujettis.

Par ailleurs, le Bureau Politique félicite encore une fois ses militantes, militants et sympathisants pour avoir eu la tête froide malgré leur cœur chaud.

Enfin, le Bureau Politique apprécie à sa juste valeur l’initiative du Chef de l’Etat de convoquer les assises du dialogue politique d’une part, tout comme à leur juste valeur ses propos audacieux et rassurants tenus lors de la séance de remise du rapport du comité d’experts d’autre part, propos à l’effet desquels il reste encore crédité de bonne foi.

Toutefois, le Bureau Politique est resté sur sa fin quant à l’absence de communication-débats en vue d’un consensus autour du mécanisme de la procédure de révision de la Constitution en vigueur dans notre contexte de Parlement élu à 27% des suffrages voire contesté, ce qui conduit déjà à certaines dérives qui suscitent des interrogations quant aux fins auxquelles ce dialogue est destiné et appellent aujourd’hui les questionnements suivants :

1) Est-ce à dessein que le comité d’experts, outre le facilitateur et le premier rapporteur, ne regroupe en son sein que des gens de la même famille politique alors que ce n’était pas le cas pour les assises ?
L’accessoire doit suivre le principal.

2) En quoi des députés actuels sont-ils plus qualifiés qu’un ancien, fut-il de l’opposition ?

3) Pourquoi la question d’élections générales en 2026 qui avait déjà échoué lors de la deuxième tentative de révision de la Constitution est-elle subitement ressuscitée et remise à l’ordre du jour ?

4) Quelles relations y a-t-il entre les événements d’Avril et Mai 2019 d’une part, puis l’insertion d’un poste de Vice-Président dans la Constitution d’autre part ?

Prenant la mesure de la division nationale qui se profile à l’horizon, le Bureau Politique du GSR ose croire que le Président Patrice Talon ne veut pas encore une fois retourner au marché de dupe d’avant les législatives 2019 et est vraiment préoccupé à mettre fin aux troubles à la paix et à la sécurité des personnes et des biens nés desdites législatives.

Soutien des candidats Abdoulaye BIO TCHANE et Patrice TALON aux Présidentielles 2016 puis, déclaré de la mouvance le 09 Avril de la même année (cf. journal fraternité N° 4092 du Mercredi 13 Avril 2016 page 7), le GSR n’a pas révoqué à ce jour son engagement, quoiqu’à l’écart du système pour cause de comportements incompatibles avec son projet de société.

C’est pourquoi, malgré les quelques avancées contenues dans le projet de révision de la Constitution et prenant à témoin l’opinion nationale et internationale, le Bureau Politique du GSR demande au Président de la République, son Excellence Patrice TALON, de prendre toutes ses responsabilité devant la Nation en évitant toutes précipitations pour ne pas servir de caution au jeu dangereux qui se joue actuellement à l’Assemblée Nationale du Bénin car, les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets ; la paix est un comportement. Par conséquent, le GSR suggère au Président de la République la démarche suivante :

1) Régler la question préjudicielle de mesures d’apaisement en priorisant le vote et la promulgation d’une Loi d’amnistie liée aux évènements malheureux d’Avril et de Mai 2019 accompagné d’une libération effective des prisonniers politiques en vue de créer les conditions favorables à une rencontre entre les anciens Chefs d’Etat et lui-même.

2) Abandonner l’idée de la suppression de l’autorisation préalable du parlement pour toute ratification d’accord de prêts, idée contraire à toute déontologie de finances publiques. Cette autorisation préalable doit d’ailleurs être étendue à l’instrument nouveau qu’est le partenariat public- privé.

3) Susciter plus d’adhésion autour de l’année des élections générales.

4) Initier une rencontre entre les anciens Chefs d’Etat et lui-même en vue d’examiner avec eux les conditions d’une justice équitable en faveur des exilés supposés avoir commis des crimes économiques.

5) Demander une seconde lecture du projet de loi n°2019-040 portant révision de la Constitution du 11 Décembre 1990.

En revanche, le Bureau Politique du GSR recommande expressément aux anciens Présidents de se prêter, dans l’intérêt supérieur de la Nation, à toute nouvelle main-tendue du Président en exercice, une fois les points 1,2 et 3 satisfaits.

Enfin, le Bureau Politique du GSR appelle le Professeur Victor TOKPANOU, porteur d’espoir de toute une génération, à plus de vigilance pour ne pas succomber à la trahison.

COTONOU le, 02 Novembre 2019

LE BUREAU POLITIQUE

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